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Etude de Marché régionale : Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté

Le 18 Octobre 2018

Etude de Marché régionale : Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté

Pour mieux comprendre les dynamiques du marché des fournitures de laboratoire au niveau des territoires, le C.I.F.L. a confié à Alcimed l’analyse  des besoins, dynamiques, perspectives de croissance et répartitions géographiques de ses laboratoires client dans le quart Nord-Est de la France, regroupant trois régions : Grand-Est, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté.

Des dépenses dynamiques tirées par les segments industriels et concentrées au niveau des métropoles du territoire pour les académiques

Ce quart Nord-Est représente 15% du marché national du laboratoire, ce qui correspond à quelques 295M€ de dépenses annuelles en fournitures. Les secteurs les plus dynamiques sont les industries les plus implantées et créatrices de richesse du territoire : l’agro-agri et les pharma-biotechs.

La proportion importante de sites de production par rapport aux sites de R&D renforce l’importance des achats pour le contrôle qualité, en comparaison d’autres régions françaises.

Des pôles de recherche académique importants sont également présents au niveau des métropoles : Strasbourg, Lille, Nancy, Reims, Dijon, Besançon.

Des besoins et des moyens propres à chaque région

La région Grand-Est concentre plus de la moitié du marché du laboratoire Nord-Est, avec 150M€ de dépenses annuelles (soit 8% du marché national). Les investissements principaux, en croissance, sont réalisés dans les biotechs, par des laboratoires industriels en premier lieu (en R&D comme en production) mais également par des laboratoires académiques. Ils sont concentrés autour de Strasbourg, puis Nancy et Reims. L’agro-agri est également un segment dynamique du laboratoire dans la région, avec des investissements stables portés par trois industries de production historiques : les boissons, le sucre et de ses produits dérivés et les salins. Enfin, quelques investissements plus ponctuels concernent des modernisations de fournitures dans l’industrie chimie-matériaux (principalement en Alsace avec des entreprises comme Rhodia, Dow, Lanxess…).

La région Hauts-de-France est le deuxième marché du laboratoire sur les trois territoires d’étude. Elle dépense annuellement 100M€ en fournitures et services (5% du marché national). Conformément aux bassins d’emplois régionaux, ce sont les entreprises pharma-biotechs et agro-agri qui sont les principaux contributeurs industriels du marché. Quelques poches de R&D se distinguent (Lille, Beauvais, pour pharma-biotechs, Marcq-en-Barœul pour l’agro) mais les dépenses concernent surtout le contrôle qualité et sont éparpillées sur le territoire. A ces moteurs privés s’ajoutent les poches d’investissement académiques, prononcées et très concentrées autour de Lille.

La région Bourgogne-Franche-Comté représente quant à elle 2% du marché national du laboratoire. Les achats sont notamment réalisés dans une optique de modernisation des sites de production, surtout chez les industriels des produits laitiers et charcutiers. Le reste des dépenses est concentré autour des métropoles Dijon et Besançon. Il concerne ponctuellement les acteurs de la production pharmaceutique et de manière plus régulière les académiques (ces derniers investissant également en fournitures autour de Montbéliard). Enfin, il convient de souligner une particularité régionale notable : la présence massive de grands groupes du transport (PSA Group, FPT, GE Energy Products) place cette industrie dans le top 4 des contributeurs régionaux au marché du laboratoire.

A horizon 2020, les perspectives de croissance sont favorables pour le marché du Grand-Est et des Hauts-de-France et le marché pourrait progresser de 2 à 5% par an. La croissance devrait être tirée par les investissements dans la pharma et l’agro-agri. En Bourgogne-France Comté, le marché pourrait être moins dynamique avec une croissance faible voire nulle. Par ailleurs, la mutualisation des équipements et des instruments entre laboratoires, tant chez les industriels que chez les académiques, pourrait s’amplifier dans les trois régions, suivant la dynamique nationale à ce niveau.